Des étudiants de l'IUT pendant un hackathon
IUT Belfort-Montbéliard

Hackathon, le marathon du geek

À l’origine, le concept de hackathon était centré sur la sécurité informatique, son nom venant de l’anglais « hacker » qui signifie « pénétrer, pirater ». Lors du second hackathon de l’IUT Belfort-Montbéliard, les participants devront programmer en utilisant plusieurs langages informatiques, développer un site web, et faire preuve de réactivité, d'imagination et d'esprit d'équipe.

Aujourd’hui particulièrement populaire, le hackathon est un concours de programmation qui peut prendre des formes variées. Il peut s’agir de réaliser une application mobile répondant à une problématique, depuis la modélisation jusqu'à, parfois, la présentation d’un business plan. La compétition peut alors durer plusieurs jours, nuits comprises. De grosses entreprises comme Facebook ou Twitter utilisent ce type de challenge pour dynamiser les équipes en créant une émulation, mais aussi pour découvrir les talents de leurs futurs collaborateurs. Les hackathons s’adressent généralement aux développeurs informatiques ou aux spécialistes de la sécurité et de l’administration des systèmes d’exploitation et des réseaux. Cependant, dans le cadre de concours visant un plan d’affaires, les équipes peuvent également comporter des designers et des commerciaux.

Un défi pour les étudiants

Le département Informatique de l’IUT Belfort-Montbéliard organisera son prochain hackathon le 11 février, de midi à minuit. Les étudiants de DUT et de licence professionnelle1 participants seront répartis en équipes de deux à six joueurs et devront accomplir différentes épreuves : « Il s’agira par exemple d’écrire en Python² un programme qui trie des éléments d’une liste ou d’un annuaire, précise David Laiymani, chef du département Informatique de l’IUT. Il y aura aussi des exercices sur divers langages de programmation comme Java, JavaScript, C, ainsi qu’une épreuve où il faudra développer un site web, mais à partir d’un cahier des charges très réduit, le graphisme ne faisant pas partie du travail ». L’année dernière, lors du premier hackathon du département, il avait été demandé aux joueurs de développer un programme du type « Des chiffres et des lettres ». Si la contrainte du temps et la simultanéité des épreuves mettent les concurrents sous pression, leur imagination, elle, ne devra pas connaître de limite !

Les vertus pédagogiques des concours de programmation

À la différence des Wan Party ou des Lan Party3 qui reposent uniquement sur des sessions de jeux, les hackathons permettent de mettre en œuvre les compétences que les (futurs) développeurs ont acquises en cours. « Savoir programmer, explique l'enseignant, c’est savoir, à partir d’un énoncé donné, extraire les bonnes informations et mettre en place la stratégie programmatique qui va amener à la solution. C'est être capable de résoudre des problèmes. » Programmer, c’est aussi comprendre et maîtriser des langages qui ont chacun leurs spécificités et leur syntaxe et qui répondent à des objectifs différents : « Par exemple, pour développer une application web, on utilisera JavaScript, PHP, Java ou Swift – le nouveau langage d’Apple pour développer des applications sous iOS4 ».

Les hackathons se déroulent dans un cadre convivial, mais sérieux, car les concurrents passent au minimum une journée entière ensemble devant leurs ordinateurs. Au fil de la journée, les étudiants doivent gérer la pression, l'excitation et rester concentrés. « La dimension technique est forte, poursuit l’enseignant, car les étudiants sont placés face à des problématiques qu’ils doivent traiter rapidement, ce qui permet aussi de les départager. Le facteur humain est également important car il faut travailler en équipe, se répartir le travail, gérer la pression, ce qui s’apprend en situation : il n’y a pas vraiment de recette. C’est grâce à la pratique qu’ils s’en sortent. » Le développement informatique se faisant rarement seul, ce type de challenge est une occasion supplémentaire d'apprendre à travailler à plusieurs sur un projet, voire une activité de team building (renforcement d’équipe) pour les entreprises. Comme tout concours, le hackathon de l'IUT se terminera par un classement et des bons cadeaux.

  1. Licence professionnelle Technologies et projets du web et mobiles (LP TeProW).
  2. Langage de programmation informatique.
  3. Les wan (acronyme anglais : wireless area network) et lan (acronyme anglais : local area network) party désignent des sessions de jeux en réseaux connectés avec ou sans fil.
  4. Système d’exploitation mobile utilisé par la marque Apple pour ses smartphones.

Contact

David Laiymani
chef du département Informatique
david.laiymani@univ-fcomte.fr

Secrétariat du département Informatique
dut-info-belfort@univ-fcomte.fr

IUT Belfort-Montbéliard

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