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1895 minutes
Auteur 
Alice Amineau

Festival 1895 minutes, troisième !

La troisième édition du festival de courts-métrages s’est déroulée les 23 et 24 janvier derniers. Organisé de bout en bout par un groupe de sept étudiants en deuxième année de DUT Information communication à l'IUT Besançon-Vesoul de l'université de Franche-Comté, ce projet a subi de plein fouet l’impact de la crise sanitaire. Mais loin de le mettre en péril, ce challenge a permis au festival et à ses organisateurs de se réinventer. Retour sur une édition hors normes.

Samedi 23 janvier 2021, 4 heures du matin…

Le coup d’envoi du festival est lancé avec le tirage au sort du thème sur lequel les équipes vont plancher : les  17 groupes d’étudiants auront 31 heures, 34 minutes et 48 secondes pour créer un court-métrage illustrant le « Crime parfait ». Mais cette année, pas de partage de café et de viennoiseries pour affronter le lever du jour et les longues heures de travail à venir, le lancement du festival s’est fait par visio, chaque équipe derrière son propre écran.

La pandémie de Covid-19 s’est en effet invitée dans l’organisation du festival et n’a pas facilité la tâche à l’équipe. Si Sara, Apolline, Léna, Julie, Lysiane, Alicia et Léopold ont commencé leur travail de groupe avec des réunions en présentiel en septembre, ils ont anticipé dès le départ les deux scénarios : une version classique du festival et une à distance. C’est au moment de l’annonce du deuxième confinement que la décision a été prise définitivement de passer sur un format 100 % à distance. Ce fut d’abord la douche froide : les étudiants avaient beau s’attendre à cette décision, elle les frustrait dans leur volonté de faire vivre ce festival. Et les confrontait à un souci majeur : comment conserver la dimension humaine et de convivialité propre à ce festival dans un événement à distance ?

Mener le projet à son terme coûte que coûte

C’est la cohésion d’équipe et la motivation sans faille du groupe qui ont permis de trouver les solutions aux différents problèmes rencontrés. Si les étudiants se sont répartis les rôles en début d’année universitaire (cheffe de projet, chargé des relations presse, chargée des relations publiques et commerciales, vidéomaker, community manager…), la polyvalence était le maitre mot pour mener le projet à son terme. Ce travail leur a permis d’acquérir des compétences précieuses en termes de gestion de projet, travail d’équipe, gestion d’image, relations publics… qu’ils mettront à profit dans leur avenir professionnel.

Les sept étudiants ont réussi le pari de faire une édition très différente tout en gardant l’ADN du festival. Preuve en est, le nombre de participants qui a explosé cette année avec 17 équipes et 15 courts-métrages rendus, et la provenance des équipes (Espagne, Lyon, sud de la France…). Paradoxalement, les contraintes liées à la situation sanitaire ont permis au festival de voyager plus loin : les étudiants étaient libérés de l’obligation de se déplacer jusqu’à Besançon et se sont donc projetés facilement dans l’exercice.

Une des principales difficultés rencontrées fut celle du budget. Dans un contexte de crise sanitaire, la recherche de sponsors a été ardue et le plus souvent infructueuse. L’équipe a pu compter sur le mécénat de l’entreprise Techni-froid, ainsi que sur des partenaires techniques. Malgré un budget limité, le festival a su se réinventer, faire preuve d’audace, de créativité et de professionnalisme afin de faire de cette troisième édition un succès.

Enfin, même à distance et derrière des écrans, l’équipe organisatrice a tout fait pour que les participants se sentent accompagnés. Des heures de présences et des roulements ont été mis en place afin qu’à toute heure du jour ou de la nuit, durant toute la durée du festival, les équipes puissent échanger avec les organisateurs. La cérémonie de remise des prix a également été organisée en direct, dans un studio, afin que les équipes puissent partager ensemble ce moment.

Et le gagnant est…

Une fois les 15 courts-métrages rendus, c’est un jury composé de Cédric Louvet (directeur du Mégarama Besançon), Sasha Gasteiner (photographe et vidéaste suisse), Mary Ruffinoni (photographe), Muriel Barra (auteure, productrice et vidéaste) et Gérard Marion (directeur du Festival Lumières d’Afrique) qui a eu la lourde tâche de d’établir le palmarès.

Ce festival n’étant pas professionnel, la technique n’est pas le seul critère pris en compte. La créativité, la débrouillardise… sont tout aussi importantes aux yeux du jury. Cette troisième édition a vu consacré le court-métrage « Prescience » réalisé par la Société Belgo-Egyptienne d’Elevage de Mollets (SBEEM), récompensé également de la mention spéciale Qualité technique.

Retrouvez le palmarès complet et le lien vers les différents courts-métrages à la fin de l’article.

Apporter sa pièce à l’édifice

Aujourd’hui, les sept étudiants terminent le bilan de l’événement. Au-delà du succès de cette édition hors normes, ils sont heureux et fiers d’avoir participé à l’essor de ce festival qui ambitionne de se détacher progressivement de l’étiquette de projet « scolaire » pour devenir un festival à part entière. C’est ce sentiment de contribuer à un projet qui a le potentiel de dépasser la sphère universitaire franc-comtoise qui leur a aussi donné la motivation et l’envie de faire de cette troisième édition une réussite. Leur avenir les poussera prochainement à quitter l’IUT pour d’autres horizons mais tous avouent qu’ils garderont un œil sur l’événement dans les années à venir et qu’ils sont fiers de pouvoir inscrire sur leur CV qu’ils ont organisé la troisième édition du Festival 1895 minutes.

 

Palmarès complet :

• Mention spéciale musique : Mayo Production avec "Question de goût"
• Mention spéciale jeu d'acteur : Les Contagieux avec "Cookie Crime"
• Mention spéciale qualité technique : La Société Belgo-Egyptienne d'Elevage de Mollets (SBEEM) avec "Prescience"
• Mention spéciale scénographie : Les Confilmés avec "Carotte"
• Prix du public : Les Contagieux avec "Cookie Crime"
• Coup de coeur du Jury : Les Totally Spies avec "L'Affaire Marie Dengel"
• Prix du Jury (gagnants) :  La Société Belgo-Egyptienne d'Elevage de Mollets (SBEEM) avec "Prescience"

Contact

IUT Besançon-Vesoul (site de Besançon)

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