Amphithéâtre de l'ESPE
Ludovic Godard
Auteur 
Nourhane Bouznif

ESPE : la première année s'est « globalement bien déroulée »

En septembre 2013, l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) de l’académie de Besançon a remplacé l’IUFM de Franche-Comté. L’année universitaire étant bientôt terminée, c’est l’occasion pour l’ESPE de dresser un premier bilan.

Depuis la dernière rentrée universitaire, l’établissement de formation des futurs enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires), professeurs documentalistes et conseillers principaux d’éducation (CPE) est désigné sous le nom d'ESPE. L’un des multiples enjeux1 de la réforme de 2013 est de renforcer la professionnalisation. Concrètement, les étudiants effectuent désormais des stages d’observation et de pratique en établissements scolaires et passent les concours dès le master 1 Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). Cette réforme rétablit également l’année de formation en alternance en master 2.

L’UFC compte plus 800 inscrits en masters MEEF (premier et second degrés confondus) pour l’année 2013-2014, dont 65 % en master 1. « Cette première année s’est globalement bien déroulée. On a bien sûr des choses à améliorer », annoncent le recteur Éric Martin et le directeur de l’ESPE Éric Prédine. Les concours préparés à l’ESPE ont attiré plus de candidats que prévu. Côté second degré2, autre bonne surprise : le nombre d’inscrits en mathématiques – matière boudée par les candidats –  est « bien placé par rapport à la moyenne nationale ». Les étudiants sont cependant peu nombreux à préparer le CAPLP pour enseigner en lycée professionnel. Ce concours reste mal connu de certains candidats : « On n’en parle pas, le lycée professionnel est quelque chose de flou, on reste dans les clichés », témoigne une étudiante.

L’année 2013-2014 s’est présentée comme une année charnière pour l’ESPE. Des dispositifs spécifiques ont été mis en place pour ceux qui ont débuté leur master avant la réforme de 20133. À l’issue de cette première année de changements, les étudiants de l’ESPE ont pu échanger et partager leurs impressions avec Éric Martin, Éric Prédine et Frédéric Muyard, vice-président formation initiale, continue et apprentissage de l’UFC. « C’est important d’avoir le retour des étudiants pour l’amélioration continue de la formation», explique Frédéric Muyard. Parmi les points positifs évoqués, les stages, effectués dès le master 1 : « travailler en alternance permet une entrée dans le métier progressive et de voir si on est vraiment fait pour ça, commente une étudiante. C’est mieux de commencer à enseigner à bac + 4 qu’à bac + 5. »

Une fois leur concours en poche, les étudiants entreront en deuxième année de master en septembre et deviendront fonctionnaires stagiaires. Ils effectueront une année de formation en alternance rémunérée, avec un contrat à mi-temps dans un établissement. Ceux qui n’ont pas obtenu leur concours en master 1 pourront le tenter de nouveau à l’issue du master 2, en bénéficiant de modules de préparation aux concours. Si les épreuves 2014 ne sont pas encore terminées, on sait déjà qu’une centaine de postes pour le premier degré seront disponibles dans l’académie à la rentrée de septembre.

1. L’ESPE vise également à assurer la formation continue des enseignants, à mettre l’accent sur la pédagogie numérique et l’innovation ou encore à créer des passerelles entre la recherche et les pratiques pédagogiques.

2. En 2013-2014, les concours pour enseigner en collèges et lycées sont préparés en masters MEEF au sein des autres UFR de l’université.

3. Les étudiants en master 2 en 2013-2014 ont passé une première série d’épreuves de concours en juin 2013 et la seconde partie un an plus tard.

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