Antoine Maigrot
Antoine Maigrot
Auteur 
Christiane Carry

En course pour les Championnats du monde universitaires de canoé-kayak

Sa licence STAPS Entraînement sportif à peine bouclée, Antoine Maigrot a été sélectionné parmi les trois kayakistes français qui participeront aux championnats du monde universitaires, du 7 au 10 juin, à Montemor au Portugal. Retour sur son parcours sportif.

« J'ai débuté le kayak à neuf ans, sous la conduite et les conseils de mon père, kayakiste depuis quarante ans et membre de l'équipe de France durant six ans. C'est lui qui m'a insufflé la passion du kayak et le goût de la compétition », s'enthousiasme Antoine. Champion de France minime en canoé biplace (C2) puis champion de France cadet en monoplace (C1)... Ses classements successifs auprès de la fédération française de canoé-kayak (FFCK) lui valent d'entrer en équipe de France jeunes. « Au lycée, je pensais davantage au kayak qu'à mes études ; j'ai cependant eu mon bac ES avec mention. En 2011, j'ai participé aux championnats d'Europe de marathon1 à Saint Jean de Losne et me suis classé premier. Après l'obtention de ce titre, on m’a proposé de rejoindre le Pôle France2, à Nancy... Une proposition que j'ai finalement refusée. J'ai préféré rester en Franche-Comté : j'aime l’état d’esprit de cette région où tout est concentré, où l'on peut passer du ski au kayak. »

Mener de front formation universitaire et formation sportive de haut niveau

En 2013, toujours membre du club de canoe kayak de Saint-Vit, encouragé par trois amis kayakistes qui lui en vantaient l'esprit, les formations et les débouchés, Antoine choisit d'intégrer l'UPFR des sports. « Elle m’offrait ses services, ses supports et ses installations adaptés à l’entraînement : j'ai pu pratiquer la musculation, deux soirs par semaine, avec Campus sports et concilier formation et pratique - une motivation supplémentaire pour réussir mes études... » et enchaîner les bons classements en canoé homme senior, la catégorie reine du kayak.

« En deuxième année de licence, j'ai choisi la filière Entraînement sportif - ES. J'étais attiré par cet univers, sa dimension professionnelle avec des entraînements et des participations à des compétitions internationales. J'ai remporté le marathon de Crestuma en 2014, au Portugal, pour ma première participation. J'ai découvert à cette occasion une autre approche du kayak. » Cette même année, la spécialité kayak enseignée jusqu'alors à Dijon revient à l'UPFR de Besançon. Antoine, alors en troisème année de licence, quitte son club de Saint-Vit et rejoint le Sport nautique bisontin (SNB) canoe-kayak où il retrouve ses amis kayakistes, également inscrits en STAPS. « Grâce à la convention passée entre le comité régional de kayak et Profession sport, j'ai eu la chance d'être le premier bénéficiaire de la carte professionnelle3 : je conjugue formation scientifique avec l'université et formation pratique avec le club. »

C'est par la voie fédérale qu'Antoine a été retenu pour les championnats du monde universitaires. « Je vais concourir en canoé biplace avec un étudiant du Nord, Damien Sikora, membre comme moi de l'équipe de France mais avec qui je n'ai encore jamais couru. Nous avons donc à apprendre à nous connaître. » Avant ses séances avec Damien, trois entraînements par semaine, soient quatre à cinq heures par jour, sont déjà au programme du franc-comtois : un investissement personnel conséquent.  « Le fait d'avoir réussi mon année me laisse la tête libre pour me concentrer sur la préparation des championnats », confirme Antoine, qui réussit à progresser sur le plan universitaire comme sur le plan sportif.

Une détermination et un engagement gagnants

« Mon engagement associatif cette année4 a été formateur et enrichissant : les rencontres et les échanges noués me motivent davantage encore pour représenter dignement ma fac lors de ces sélections internationales. Apporter du sang neuf au kayak français appartient à mes objectifs, je souhaite donc poursuivre mes études en master Management sportif et apprendre à maîtriser différents champs de compétence : l'organisation de compétitions et d’événements sportifs pour un organisme public, tout en gardant un pied dans le sport fédéral comme entraineur bénévole ou à temps partiel dans un club, par exemple. J'espère également que cette sélection aux championnats du  monde universitaires pourra s'inscrire dans le projet du département Sport universitaire que met en place l'UPFR et servir son développement à destination des sportifs de haut niveau. » Antoine Maigrot l'assure : « Dès que je me sens bien dans une structure, j'ai envie de m’y investir : je suis bien à l’université alors pourquoi ne pas y travailler plus tard ? »

  1. Course de longue distance de 20 à 25 km pour les canoés homme senior sur plan d’eau ou rivière, le Marathon est l'une des disciplines spécifiques au canoé-kayak, avec la Vitesse (200 ou 500 mètres pour les femmes - 200 ou 1 000 mètres pour les hommes) et le Fond (5 000 mètres pour tous).
  2. En proposant au quotidien des conditions d'encadrement et des installations privilégiées, les Pôles France permettent aux athlètes d'atteindre l'excellence sportive tout en préservant leur cursus universitaire et professionnel.
  3. La carte professionnelle autorise les étudiants qui justifient de 200 heures de formation dans leur spécialité à postuler à des emplois d'animation et d'encadrement rémunérés.
  4. Antoine était membre bénévole du bureau des étudiants (BDE) et a participé à ce titre à différents salons et journées d'information sur l'UPFR des Sports.

Contact

Antoine Maigrot
U-Sports
sunny.black@hotmail.fr

Vincent Peseux
directeur adjoint, référent pour le sport de haut niveau
vincent.peseux@univ-fcomte.fr

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