Une salle de classe avec de nombreux étudiants penchés sur leurs copies et au tableau Guy Labarre qui donne cours.
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

Devenir prof d’histoire-géo

L’enseignement est le principal débouché des études d’histoire et, dans une moindre mesure, de géographie. La préparation aux concours proposée à l’université dans le cadre du master MEEF obtient régulièrement de bons résultats.

Pour les étudiants qui souhaitent accéder aux métiers de l’enseignement primaire ou secondaire, l’université propose des masters MEEF : Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation. Ces masters sont gérés par l’ESPE1 (ex-IUFM) de Franche-Comté et développés en collaboration avec les différentes facultés (UFR). Ainsi, le master MEEF spécialité Enseignement en histoire et géographie permet de préparer le CAPES2 histoire-géographie, son équivalent privé le CAFEP3, ainsi que le CAPLP4 lettres-histoire-géographie.

La première année de master est consacrée à la préparation du concours à travers une formation incluant à la fois les dimensions pédagogique et disciplinaire. « La partie pédagogique n’a cessé d’augmenter au fil des ans dans le concours, ce qui est une bonne chose, mais il ne faut pas oublier les contenus pour autant », remarque Guy Labarre, historien et enseignant dans ce master. Les étudiants doivent effectivement maîtriser de nombreuses connaissances. Le CAPES d’histoire-géo est le seul dont le programme n’est pas systématiquement accolé à celui des programmes scolaires. Il porte sur de grands thèmes et de grandes périodes historiques et géographiques. Ce sont les enseignants-chercheurs de l’UFR SLHS qui font part aux étudiants de l’état de la recherche sur ces différents sujets. Ces derniers ne doivent cependant pas s’en contenter, car ils doivent faire preuve, à l’oral, d’une bonne culture historique. On attend d’eux qu’ils lisent beaucoup.

En parallèle, ils doivent aussi obtenir une certification en informatique appliquée à l’éducation (C2I2E5) et une unité d’enseignement en langues. « Il s’agit d’une formation exigeante, reconnaît Guy Labarre, d’où l’intérêt de travailler ensemble, de mettre en commun les lectures et de mener des discussions collectives sur la compréhension d’un sujet. La préparation doit se dérouler dans un esprit collaboratif et non concurrentiel ». Jean-Baptiste Pierrot, étudiant en première année de master, confirme que « l’ambiance est excellente ».

Les futurs enseignants bénéficient également de cours relatifs à la méthodologie et à la pédagogie, à l’ESPE, dans le cadre d’un tronc commun avec d’autres master MEEF. Les stages d’observation donnent l’occasion de faire ses premières expériences, de s’intégrer à une classe et de découvrir tout ce qui tourne autour de la scolarité. « Cela permet de vérifier qu’il s’agit vraiment du métier que l’on veut faire », souligne Jean-Baptiste Pierrot, lui-même passionné d’histoire et motivé par l'enseignement depuis une dizaine d’années.

Un bon entraînement

Les examens qui conditionnent l’obtention de certains modules de la première année de master sont calqués sur le modèle du concours, pour un meilleur entraînement. Les étudiants passent plusieurs de ces examens blancs, chaque fois suivis de corrigés détaillés, à l’écrit comme à l’oral. Les écrits consistent en un sujet de synthèse assez vaste autour duquel ils doivent être capables de rassembler et d’ordonner leurs connaissances pour répondre à une problématique. À l’oral, il faut construire une séance de cours puis justifier ses choix didactiques lors d’un entretien avec le jury.

Ces préparations s’avèrent fructueuses. « Chaque année, environ la moitié des inscrits sont admis. Nos effectifs sont plus modestes que ceux des grands bataillons parisiens, mais nos résultats rivalisent avec ceux de grosses académies comme Strasbourg et Bordeaux », affirme Jérome Loiseau, responsable du master MEEF. Une efficacité due aux conditions d’études et à la qualité de l’encadrement, comme le fait remarquer Jean-Baptiste Pierrot : « Nous avons une bibliothèque dédiée où nous trouvons toutes les ressources documentaires dont nous avons besoin. Nos enseignants sont très disponibles et à l’écoute. »

Avant de devenir professeurs, les lauréats du concours doivent également valider leur master. La deuxième année est consacrée au stage pratique pendant lequel ils prennent la responsabilité d’une classe et assurent la moitié d'un service d’enseignement, accompagnés par des enseignants-formateurs. Pour obtenir leur diplôme, ils doivent également rédiger un mémoire à portée didactique qui sera évalué conjointement par un tuteur du rectorat et par un enseignant de l’UFC.

  1. École supérieure du professorat de l'éducation
  2. Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré
  3. Certificat d'aptitude aux fonctions d'enseignement du privé
  4. Certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel
  5. Certificat Informatique et Internet niveau 2 - Enseignant

Contact

Jérome Loiseau
Responsable du master MEEF spécialité Enseignement en histoire et géographie
jerome.loiseau@univ-fcomte.fr

INSPE - Institut national supérieur du professorat et de l’éducation

Un groupe d'étudiants en cours.
Une salle de cours avec l'enseignant et les étudiants.

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