Jacques Bahi et Macha Woronoff-Lemsi
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

« Des formations de qualité pour tous »

Le président de l'université de Franche-Comté a profité de la traditionnelle conférence de presse de rentrée pour présenter sa nouvelle équipe et faire le point sur les axes stratégiques de son nouveau mandat. Parmi ses objectifs : la qualité des formations et l'attractivité internationale de l'établissement.

Jacques Bahi a commencé par rappeler le travail accompli au cours du précédent mandat et la politique de spécialisation de site qui a été mise en œuvre. L'UFC est en effet répartie sur cinq villes, les deux pôles les plus importants en termes d'effectifs étant Besançon et Belfort-Montbéliard. Les campus de ces différentes villes ont été réorganisés ou sont en cours de réorganisation, dans une logique de spécialisation thématique. Le Nord Franche-Comté, par exemple, a marqué son identité autour de l'énergie et des transports, en cohérence par ailleurs avec l'activité socioéconomique locale1. La logique de regroupement opérée au cours des années précédentes sur certains campus, à Vesoul notamment, a permis de réduire d'environ 10 % le patrimoine immobilier de l'établissement et de faire diminuer en conséquence les coûts de gestion.

Dans un contexte global de restrictions budgétaires et d'augmentation des flux d'étudiants, l'équipe dirigeante a choisi de tabler sur la qualité : qualité de la recherche, qualité des services, qualité des formations. L'établissement a déjà obtenu plusieurs certifications concernant notamment la formation continue2, l'enseignement du français langue étrangère3 et l'accueil des chercheurs étrangers4. Il met aujourd'hui l'accent sur la qualité de ses formations en produisant un référenciel d'évaluation unique en France et en développant une démarche de qualité pédagogique qui, si elle est à l'heure actuelle testée sur certains masters dans l'optique d'obtenir un label européen5, devrait à terme impacter l'ensemble des formations. Cette démarche vise aussi à renforcer l'attractivité des masters qui actuellement n'est pas satisfaisante.

En parallèle, l'université achève la mise au point de sa future offre de formations en vue de la rentrée 2017. Cette préparation s'effectue dans le contexte du développement de la COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté (UBFC) dont l'UFC est partie prenante. L'objectif est de dimensionner cette offre à la fois par rapport aux besoins sociétaux, aux points forts de l'établissement, et à ses ressources financières et humaines. « Face à l'augmentation des effectifs étudiants, on voit se développer des formations privées qui fonctionnent selon une logique marchande. L'université a une mission de service public. Notre rôle est d'offrir des formations de qualité et de les rendre accessibles aux étudiants de Franche-Comté et d'ailleurs », a insisté Jacques Bahi. « Les universités les mieux classées sur le plan international ne sont pas forcément celles qui accueillent le plus d'étudiants. Le MIT par exemple a moins de 20 000 inscrits », renchérit Macha Woronoff-Lemsi, vice-présidente du conseil d'administration.

Une démarche qualité est également mise en œuvre pour accueillir les étudiants étrangers dans les meilleures conditions et valoriser et accompagner la mobilité des étudiants francs-comtois. L'UFC cherche en effet à développer sa notoriété internationale et s'appuie pour ce faire sur la renomée de certains de ses laboratoires et du CLA. Elle est d'ailleurs l'une des rares universités à mettre l'accent sur la francophonie dans ses relations internationales. Côté recherche, elle fait partie d'un réseau transfrontalier qui vise à stimuler les collaborations franco-suisses et développe, entre autres, des coopérations en Asie (Japon, Chine, Malaisie) et en Afrique (Maroc). 

La présentation de la nouvelle équipe dirigeante (dix vice-présidents) a été l'occasion de rappeler l'ensemble des axes stratégiques de l'établissement : mis à part les formations (Frédéric Muyard) et les relations internationales (Anne-Emmanuelle Grossi) évoquées ci-dessus, il s'agit aussi de positionner l'UFC dans la COMUE UBFC (Macha Woronoff-Lemsi), de développer la recherche et sa valorisation par le transfert de technologie (Olga Koucharenko), la formation continue et les liens avec le monde socioéconomique (Laurence Ricq), le dialogue social (Eric Prédine), le numérique et les campus (Damien Charlet), les affaires culturelles (Claire Dupouët) et la vie étudiante (Aïman Dilou et Cyril Billod).

  1. À travers le projet écocampus notamment.
  2. Certification ISO 9001
  3. Label Qualité FLE
  4. Label HR Excellence in research
  5. Label EurACE
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