Quand lire, c’est entendre

24 Octobre 2014

Journée d’études sur la « parole expressive » dans le contexte russe organisée par l’Université de Bourgogne (Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures - GReLiSC, Dijon) et l’Université de Franche-Comté (ELLIADD, équipe CIMarts, Besançon).

Texte en russe, un livre en fond.
Jacky Frossard

Le terme de « parole expressive » (transposition de l’expression zvučaščee slovo : littéralement, « le mot sonore ») renvoie principalement aux expériences de l’avant-garde russe (zaum’, skaz, « geste phonique », « image phonique », et diverses conceptions de la langue poétique). Cependant, il figure aussi dans d’autres contextes, qui relèvent aussi bien de la linguistique (théorisation de l’activité de la parole, phonétique expérimentale, philologie auditive) que des arts visuels (cinéma et théâtre, théories de la déclamation, technique de la parole scénique, art du mouvement et mouvement expressif). Plus largement, il s'insère dans l’ensemble des théories de l’expression élaborées dans le champ russe au tournant du 19e et du 20e siècles, et constitue un concept particulièrement prégnant dans le domaine russe de cette période.

Les chercheurs aborderont ce phénomène de la « parole expressive » dans une perspective interdisciplinaire et dans le vaste contexte de l’intermodalité comprise au sens des rapports entre le chant, le geste, l’expression scénique et le texte qui en est la base. Leur objectif sera de cerner les caractéristiques de cette notion commune à toutes les disciplines évoquées. Au-delà de l’intérêt propre au champ russe, cette thématique s’avère productive pour des questions plus générales ayant trait au phénomène du phonosymbolisme, aux analogies dans le langage, au fonctionnement du texte poétique.

Lieu

Université de Bourgogne, Dijon

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