Vue extérieure et en perspective du bâtiment TEMIS sciences
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

TEMIS Sciences : un bâtiment dédié à la recherche en physique

L'institut FEMTO-ST a installé deux de ses équipes dans un bâtiment neuf sur la technopole TEMIS à Besançon. L'inauguration des locaux a eu lieu le 30 juin. Visite en images de ces installations consacrées à l'optique, aux microtechniques et aux nanosciences.

John Dudley en train de manipuler un banc optique
Ludovic Godard

L'institut FEMTO-ST1 est l'un des plus gros laboratoires français en sciences pour l'ingénieur. Réparti sur les villes de Belfort, Montbéliard et Besançon, il compte près de 750 membres travaillant dans des domaines variés : acoustique, automatique, énergie, informatique, mécanique, micromécatronique, microsystèmes, nanotechnologies, optique, photonique et temps-fréquence.

Un homme penché sur une machine étrange dans une salle pleine d'appareillages et d'ordinateurs.
Ludovic Godard

Ce laboratoire mène une activité de recherche intensive tournée vers les technologies de pointe, et se caractérise par de nombreuses collaborations avec l'industrie. Chaque année, les chercheurs de FEMTO-ST produisent en moyenne 1 500 publications scientifiques et donnent environ 2 000 conférences. Une quarantaine de brevets ont été déposés en cinq ans.

Vue extérieure du bâtiment TEMIS Sciences de FEMTO-ST
Ludovic Godard

Grâce au projet TEMIS Sciences, l'institut FEMTO-ST a pu bénéficier en 2013 d'une extension de sa salle blanche3 située dans la Maison des microtechniques. Depuis le troisième trimestre 2014, il dispose également d'un immeuble neuf situé juste en face et dans lequel se sont installés un tiers de ses membres. Le budget global de l'ensemble du projet s'élève à 33 822 000 euros partagés entre l'Union européenne, la Région Franche-Comté, l'État, le conseil général du Doubs et la communauté d'agglomération du grand Besançon4.

Vue extérieure du bâtiment TEMIS Sciences
Ludovic Godard

La conception a été confiée au cabinet d'architecture Groupe-6. Le bâtiment se compose de deux volumes superposés : un bloc de quatre étages avec des bureaux posé sur un socle carré s'enfonçant dans la terre, où se trouvent l'accueil, l'administration et les salles d'expérimentation.

Vue du dessus d'une série de jardins-terrasses.
Ludovic Godard

Le toit du socle est aménagé en jardins que l'on peut admirer depuis les fenêtres des bureaux. En dessous, une trentaine de salles réparties sur deux niveaux offrent un environnement propice aux expériences.

Une jeune femme asiatique manipule un dispositif optique en souriant. Beaucoup d'appareillages autour d'elle.
Ludovic Godard

Les salles les plus profondes sont isolées des vibrations mécaniques et de la lumière, pour faciliter les recherches menées par les membres du département d'optique qui se sont installés dans ces locaux neufs. Cette équipe compte environ 80 personnes qui s'intéressent à la nano-optique, à l'optique non-linéaire, à l'optoélectronique, à la photonique, aux télécommunications optiques et à l'instrumentation médicale.

Un jeune homme barbu en blouse blanche et gants orange devant un ordinateur où sont affichées des images de microscopie. A côté de lui au premier plan, un microscope à force atomique.
Ludovic Godard

La seconde équipe à emménager à TEMIS Sciences est l'équipe micro-nano-sciences et systèmes (MN2S) qui cherche à développer des composants de très petite taille. Elle compte même, aux côtés des physiciens, des physicochimistes et des biochimistes.

Dans un laboratoire, une jeune femme en blouse en train d'examiner le contenu d'une boite en plastique au dessus d'un appareil évoquant une sorte de balance.
Ludovic Godard

En effet, les métiers de la physique ne sont pas les seuls à être représentés à l'institut FEMTO-ST. Comme certaines recherches touchent au domaine médical et aux biotechnologies, les équipes disposent de salles de manipulation en biologie et biochimie dans lesquelles œuvre du personnel spécialisé.

Un laboratoire avec deux hommes et trois femmes en bloise qui travaillent dedans. Plusieurs postes informatiques sont installés et des posters scientifiques sont accrochés aux murs.
Ludovic Godard

Parmi ces plateformes techniques, la plateforme protéomique CLIPP, commune à l'université de Franche-Comté et à l'université de Bourgogne, est utilisée notamment par des doctorants et des internes de l'hôpital Jean Minjoz. Son savoir-faire intervient notamment dans la réalisation de capteurs.

Les recherches menées à FEMTO-ST nécessitent souvent la fabrication de pièces sur mesure pour les besoins de la recherche, d'où l'existence de services communs dotés d'équipements et de personnel dédié, dont un atelier de mécanique et un atelier d'électronique.

Un homme qui sort une plaque circulaire transparente d'un bain de liquide dans une machine.
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La fabrication de microsystèmes s'effectue en une cinquantaine d'étapes très délicates. Une partie des composants est réalisée dans la centrale de technologie MIMENTO équipée d'une grande salle blanche et située dans le bâtiment TEMIS Innovation adjacent. Ensuite interviennent les étapes de découpe et de polissage. La machine représentée sur cette photo permet de polir des objets dont l'épaisseur est de l'ordre du nanomètre.

Un homme face à une machine dotée d'une scie de précision.
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Cette scie de précision permet de réaliser des découpes au micron près.

Une porte entrouverte sur une salle de projet.
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Une petite partie des locaux est réservée à l'enseignement. Les cursus de master en ingénierie (CMI) forment de futurs professionnels de la recherche et développement à travers une pédagogie axée sur les stages et la réalisation de projets concrets. Cette salle de projet, équipée de matériel, est mise à la disposition des étudiants en CMI.

Un homme portant des lunettes spéciales en train de disposer une petite plaque sur un gros appareillage. Un ordinateur en arrière-plan.
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Le centre de développement technologique FEMTO Engineering, également situé dans le socle du bâtiment TEMIS Sciences, permet de maturer des projets de recherche jusqu'à l'obtention de prototypes et de produits industrialisables. Parmi les nouveaux procédés ainsi développés, une centrale de micro-usinage faisant appel à un laser femtoseconde.

Vue du dessous d'une série d'escaliers et d'étages.
Ludovic Godard

Au-dessus du socle dédié aux salles de recherche s'élèvent quatre étages de bureaux et de salles de réunion.

Un jeune homme en train de travailler dans un bureau.
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Les doctorants bénéficient ainsi d'un environnement de travail agréable.

Quatre jeunes hommes aussi dans des fauteuils dans un espace convivialité. Derrière, une étagère avec des revues scientifiques.
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Les architectes ont voulu les locaux propices aux échanges ; c'est pourquoi de petits espaces convivialité sont installés à chaque étage.

Vue en perspective d'une très grande terrasse en bois.
Ludovic Godard

Le quatrième est muni d'une grande terrasse. Du pin issu de filières locales a été choisi pour la construction. L'immeuble a été conçu pour un maximum d'efficacité énergétique et est chauffé au bois.

Un amphithéâtre vide
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Au rez-de chaussée, un amphithéâtre avec un système d'insonorisation spécifique permet d'accueillir des conférences.

Une bibliothèque de laboratoire
Ludovic Godard

Le laboratoire dispose également d'une bibliothèque où sont stockées les revues scientifiques.

Dans une salle de laboratoire, un caméraman et une journaliste radiophionique tenant son micro en compagnie de Frédéric Chérioux et Hervé Mayotte.
Ludovic Godard

La presse et de nombreuses personnalités officielles ont pu découvrir les locaux de ce fleuron de la recherche franc-comtoise lors de l'inauguration qui a eu lieu le 30 juin.

Cérémonie de coupure de ruban avec Marie-Guite Duffay, Laurent Larger, Jacques Bahi, Jean-François Chanet et Hervé Mayotte.
Ludovic Godard

Après leurs discours, les personnalités présentes ont coupé le ruban. De gauche à droite : Marie-Guite Duffay, présidente de région – la Région Bourgogne-Franche-Comté étant le maître d'oeuvre des travaux –, Christiane Barret, préfète de la Région Bourgogne Franche-Comté, Laurent Larger, directeur de l'institut FEMTO-ST, Jacques Bahi, président de l'université de Franche-Comté, Jean-François Chanet, recteur de l'académie de Besançon et Hervé Mayotte, directeur du département d'optique.

Monique Gagnepain dévoilant une plaque commémorative à l'effigie de son mari.
Ludovic Godard

À cette occasion, une plaque commémorative a été installée en mémoire de Jean-Jacques Gagnepain, physicien à qui l'on doit le regroupement de laboratoires qui a préfiguré l'actuel FEMTO-ST.

  1. FEMTO-ST : Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique - Sciences et technologies.
  2. FEMTO-ST est rattaché à la fois à l'université de Franche-Comté (UFC), à l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) et à l'université technologique Belfort-Montbéliard (UTBM) ainsi qu'au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
  3. Une salle blanche est un environnement de travail dénué de toute poussière permettant notamment des activités de microfabrication.
  4. Les 33 822 000 € ont été partagés entre l'Union européenne (FEDER) pour 15 600 000 € ; la Région Franche-Comté, 7 630 000 € ; l'État, 7 100 000 €, dont 200 000 € du CNRS ; le conseil général du Doubs, 1 850 000 € ; et la communauté d'agglomération du grand Besançon, 600 000 €.

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FEMTO-ST

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