toshiba house
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

Deuxième main

Un groupe d’étudiants en licence professionnelle METI présente les œuvres de l’artiste Benjamin Hochart à Toshiba House.

« Ici, Benjamin Hochart a creusé à la main dans un bloc de céramique, puis composé cette sculpture avec la matière recueillie au bout de ses doigts. Le titre de l’exposition : deuxième main, reflète ce travail sur le changement de la matière d’une forme à une autre par le geste de l’artiste », explique Marie Mertz, étudiante en licence professionnelle METI (Métiers de l’exposition et technologies de l’information). Elle fait partie d’un groupe d’étudiants (Marine Bernier, Sophie Briswalter et Aurélien Lombardo) qui ont accompagné cet artiste parisien tout au long de l’élaboration de son exposition. Celle-ci est présentée jusqu’au 26 février à Toshiba house, un lieu hybride entre l’atelier et la galerie d’art.

La plupart des pièces présentées ont été conçues spécialement pour l’occasion. Certaines sont même imprimées sur les murs, comme ces « lectures aveugles », traces laissées par les mains de l’artiste, enduites de poudre de graphite, quand il a tenté de « lire le mur » les yeux bandés.

Dans la pièce d’à côté, « New York Pieces » rappelle le nom d’un fanzine new-yorkais. Des débris d’objets divers ont été ramassés sur le sol de cette ville, puis photocopiés. Les feuillets A3 ont été assemblés par paquets de 7, comme des journaux, et disposés en tas sur le sol. Ces morceaux de la ville peuvent être manipulés et feuilletés par le visiteur, avant de retourner au sol.  

Sur le mur d’en face, « Blink 7 », seule œuvre en couleur, a été composée selon un protocole précis. L’artiste a choisi un certain nombre d’outils de dessins, auxquels il a attribué un ordre d’utilisation et un geste particulier. « C’est ce qu’il a appelé la méthode dodécaphonique, en référence à un système de composition musical basé sur les douze sons de la gamme chromatique » explique Marine Bernier.

Les étudiants ont suivi le travail de Benjamin Hochart, l’ont aidé dans le montage de l’exposition et en ont fait la promotion. Ils ont pris l’initiative d’accueillir le public pour leur expliquer la démarche de l’artiste et les techniques utilisées. Une médiation très utile pour les visiteurs à qui l’art contemporain ne semble pas toujours accessible.

Permanences et visites guidées, le samedi de 14h à 17h ou sur rendez-vous jusqu’au 26 février.

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