Portrait de Catherine Tirvaudey
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

UFR SJEPG : « Des liens étroits avec le monde professionnel »

Catherine Tirvaudey, directrice de l'UFR Sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion, revient sur un classement qui a positionné les masters de droit bisontins en très bonne place. De bons résultats concernant l'insertion professionnelle qui s'expliquent par plusieurs facteurs. Entretien.

De quel classement s'agit-il ?

Dans un article daté du 6 janvier dernier, le site L’Étudiant publiait un palmarès des facultés de droit concernant l'insertion après un master1. Les données de cet article étaient tirés d'une enquête réalisée par le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle concerne l'emploi des étudiants de nationalité française diplômés de l'université en 2013, 30 mois après leur diplôme. Or, ce classement plaçait l'UFR SJEPG en troisième position juste derrière deux facultés parisiennes de renom : Panthéon-Sorbonne et Panthéon-Assas. On en a beaucoup parlé parce que, venant d'une petite fac de province avec 2 300 étudiants, cela peut sembler incongru.

Ce résultat sur l'insertion professionnelle vous surprend-t-il ?

Non, car nous avons effectivement un très bon taux d'insertion professionnelle – 97 %2 – mais pas seulement en droit, c'est également le cas dans nos filières économie et gestion. Ce classement laisse supposer que nos initiatives portent leurs fruits. La qualité de nos formations est reconnue. Nos diplômes correspondent aux besoins des professionnels, y compris localement. On nous envoie des offres d'emploi. Nos étudiants en master n’ont pas besoin de chercher activement un stage tellement nous recevons de propositions. Certains anciens viennent aussi recruter chez nous, parce qu'ils sont satisfaits de la formation qu'ils ont reçue.

À quoi attribuez-vous cette réussite ?

Nous avons réussi à développer des liens étroits avec le milieu professionnel local. Notre UFR est reconnue dans le monde du droit, qui est pourtant très structuré et très hiérarchisé. C'est le fruit d'un travail de longue haleine entamé il y a plusieurs années. Nous avons établi des relations étroites avec un cercle de partenaires avec lesquels nous travaillons aussi bien dans le cadre de travaux de recherche que pour de la pédagogie ou encore de la formation continue. Le contact entre nos étudiants et ces partenaires favorise leur insertion dans le monde du travail.

Que pensez-vous de cette enquête ?

Cela montre avant tout une chose : le fait que nos étudiants ont répondu à l'enquête, ce qui n'est pas forcément le cas pour toutes les autres universités. Et s'ils prennent la peine de répondre, c'est parce qu'ils gardent un bon souvenir de notre établissement. Il n'est d'ailleurs pas rare que des anciens m'appellent pour me donner des nouvelles. Il y a chez nous de la cohésion, de bons rapports avec les enseignants, un véritable « esprit fac » qui donne à nos étudiants l’envie de rendre à l’institution ce qu’elle leur a apporté. Nous faisons en sorte de les intégrer à tous nos projets, pour qu'ils soient acteurs de leurs études et non de simples consommateurs de cours. On leur donne confiance, on les fait grandir, et ça, c’est une vraie satisfaction.

  1. Lire l'article sur le site L'Étudiant.fr.
  2. Trois ans après l'obtention du diplôme

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