Les quatres étudiants qui ont participé au festival
Ludovic Godard
Auteur 
Nourhane Bouznif

Quatre étudiants au Festival international de géographie

Maud Haffner, Caroline Petit, Julien Chapusot et Benjamin Beck ont eu l'opportunité de présenter leurs travaux au Festival international de géographie (FIG) de Saint-Dié-des-Vosges.

Du 3 au 5 octobre, la commune de Saint-Dié-des-Vosges accueillait les passionnés de géographie lors de son festival annuel, qui fêtait son 25e anniversaire. « C’est un rendez-vous important pour le monde universitaire et académique, explime Thomas Buhler, enseignant-chercheur en géographie, mais le festival est ouvert sur la société, c’est une caisse de résonnance entre l’université, le secondaire et la société civile. Il y a tous les niveaux de publics et le festival traite de champs de la géographie très diversifiés. » Les enseignants sont nombreux à intervenir pendant les conférences, débats et autres espaces de discussion. Mais donner à des étudiants en troisième année de licence l’occasion de participer est assez inhabituel pour être souligné. « C’est un exercice classique pour des doctorants car cela fait partie de la recherche, mais en licence c’est nouveau. C’était un peu le pari ! » confie-t-il.

Au second semestre de licence 3 de géographie, les étudiants peuvent choisir d’effectuer un stage ou bien de s’initier à la recherche lors de travaux encadrés de recherche (TER). Parmi les sujets proposés par Thomas Buhler et ses collègues à la vingtaine d’étudiants, certains ont été élaborés en rapport avec le thème et le pays à l’honneur de l’édition 2014 du FIG : « Habiter la terre » et les Îles britanniques. « On a ensuite choisi trois très bonnes présentations pour les soumettre aux organisateurs du festival, qui auraient très bien pu dire non », souligne l’enseignant.

Ça montre que le travail qu’on fait a une finalité

Après 12 semaines de recherche sur leur sujet, un mini mémoire et une présentation orale, Benjamin Beck, Caroline Petit, Julien Chapusot et Maud Haffner ont été contactés au mois de mai par leur professeur, qui leur a appris qu’ils étaient retenus pour le festival. Caroline Petit et Maud Haffner, à présent en master 1 Information spatiale et aménagement (ISA), ont travaillé ensemble sur une comparaison de Paris et Londres selon différents indicateurs : distribution des espaces verts, transports en commun, densité de population… « Le but était de comparer la structure urbaine de ces deux villes », expliquent les étudiantes. Benjamin Beck, également en master 1 ISA, s’est intéressé aux territoires de la VOST (version originale sous-titrée) au cinéma. « J’ai analysé quels cinémas proposent de la VO, où ils se trouvent, quelles sont leurs stratégies… » détaille-t-il. Julien Chapusot a quant à lui travaillé sur la répartition des pubs anglo-saxons en France. « Leur localisation et leur répartition sont régies par les fortes densités de population et les activités touristiques », résume-t-il. Les quatre étudiants ont travaillé dur. Trouver des données à exploiter s’est révélé ardu. « Cette sélection pour le festival montre que le travail qu’on fait à une finalité. C’est gratifiant », commente Benjamin Beck. « Pour moi, cette nouvelle signifiait d’abord que j’allais avoir une bonne note ! » sourit Julien Chapusot.

Une présentation bien menée du début à la fin

Avant le grand jour, les quatre étudiants se sont réunis pour une petite répétition en compagnie de Thomas Buhler. Le jour J, le 5 octobre, ils ont chacun présenté leur travail pendant une vingtaine de minutes avant de répondre aux questions des auditeurs. « Ils se sont bien débrouillés compte tenu des conditions, souligne Thomas Buhler, qui les a accompagnés à Saint-Dié. Ils n’ont pas eu de chance avec la météo et l'horaire de programmation, ils sont passés en fin de festival. Mais ils ont fait une présentation bien calibrée et bien menée du début à la fin. » Si les festivaliers étaient moins nombreux dans la salle qu’espéré, ils se sont montrés intéressés par les sujets exposés. « Dans le fond, ça s’est bien passé, résume Benjamin Beck. C’était une bonne expérience de présenter notre travail devant des gens qui ne sont pas forcément des spécialistes. » « Pour moi, commente Maud Haffner, nos travaux n'étaient pas aussi intéressants que ceux de doctorants car nous n’avons pas le même niveau, mais ça reste un bon exercice. » « Quand on fait des oraux en cours, les profs sont là pour noter, les élèves sont là par obligation, mais au festival, le public est vraiment là pour écouter », note Julien Chapusot.

Thomas Buhler et ses collègues comptent bien réitérer l’expérience l'an prochain. « On va commencer à se creuser la tête pour faire travailler les étudiants sur des sujets dès février. » Les thématiques du festival 2015 sont déjà connues : « les territoires de l’imaginaire, utopie, représentation et prospective » et l’Australie en pays invité.

Contact

Tags 

Articles relatifs