Le Défi 24 heures de MMI : pas d’« Erreur 404 » !
IUT de Belfort-Montbéliard

Le Défi 24 heures de MMI : pas d’« Erreur 404 » !

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« Erreur 404 ». Habituellement, c’est très énervant. Mais pendant 24 heures, c’est devenu un terrain de jeu très créatif pour une soixantaine d’étudiants de l’IUT de Belfort-Montbéliard…

Caroline Chambre, Virginie Marra, Juliette Sage—Aubriot et Anaël Rodet, étudiants en 2ème année de DUT Métiers du multimédia et d’Internet (MMI) ont travaillé depuis début septembre à l’organisation du « Défi 24 heures », un marathon créatif multimédia qui les avait séduits en janvier 2018 lorsqu’ils y avaient participé. Ce projet tuteuré se transmet de promo en promo, c’est un rendez-vous très attendu. Les 18 et 19 janvier dernier, 62 étudiants en 1ère ou 2ème année de DUT MMI, Informatique et Réseaux et Télécommunications, ont sué code et octets, mais tout en design et dans une ambiance mémorable.

24 heures pour créer une « Erreur 404 » !

La structure du Défi étant prédéfinie (créer une œuvre multimédia et/ou artistique unique autour d’un thème donné), le cahier des charges du projet 2019 annonce une seule contrainte : le Défi doit être amusant. Et, bien sûr, que le challenge dure 24 heures ! L’absence de contraintes apporte beaucoup de liberté mais nécessite en conséquence beaucoup de recherches. L’équipe organisatrice de l’édition 2019 avait pour première mission de définir un thème. Ce sera « Erreur 404 » : « C’est un thème un peu spécial, explique Anaël Rodet, chef de projet, parce qu’on voulait que les participants ne l’abordent pas purement d’un point de vue informatique. "Erreur 404", ça peut être pris de façon beaucoup plus abstraite ou dans le cadre de la vie quotidienne. »

Une fois la maquette du design et l’identité visuelle réalisées par Juliette, également en charge d’une partie de la communication, notamment sur les réseaux sociaux, des dossiers pour les commanditaires et autres comptes-rendus, Caroline a développé les deux sites Internet (celui des inscriptions et celui du Défi), les a mis en ligne et les a administrés le jour J. Anaël, chef de projet et communicant, avait pour missions la réflexion et la mise en œuvre de la stratégie de communication du « Défi 24 heures », les relations avec les partenaires (dont l’IUT, l’association Necronomi’con et Pays de Montbéliard Agglomération), les contraintes et obligations juridiques, et le budget prévisionnel. Quant à Virginie, elle a participé à la communication sur l’événement (recherches de supports, études chiffrées, etc.) et surtout à la logistique pour la mise en place des fameux défis. 6 étudiants bénévoles ont aidé l’équipe pendant ces 24 heures très, très intenses.

L’imagination et une licorne rose invisible pour seules limites

Place à l’imagination et à l’interprétation pour les 15 équipes ! La créativité commençait d’ailleurs dès la recherche de leurs noms qui font pour la plupart référence à la culture geek : « Team Burton », « Palesteam », « Team Rocket », « Totally Spies », « RT T », « A l’aide » …

De 19h le vendredi à 17h le lendemain, 22 heures non-stop donc, pour créer un jeu vidéo, un court-métrage, un site web, une BD, une illustration... 22 heures, y compris les heures de sommeil (pour celles et ceux qui n’ont pas résisté !), les repas (commande géante de pizzas ou pique-nique, en-cas…) et, pour gagner des points supplémentaires, les petits défis, toutes les heures ou toutes les deux heures, selon leur durée (et l’heure où ils étaient imposés !). « Le Défi 24 heures fonctionne avec un système de points, explique Anaël. Chaque petit défi étant facultatif, une équipe peut choisir d’en sacrifier pour avoir plus de temps à consacrer à son projet. Les points gagnés s’ajouteront à ceux obtenus pour leur création en 24 heures. » On ne peut évidemment pas dévoiler toutes les épreuves, dont certaines se perpétuent chaque année, mais on peut citer le traditionnel tournoi Fifa où un représentant de chaque équipe devait se mesurer à David Malsot, enseignant référent de l’événement ; le jeu des chaises musicales (agrémenté de quelques passes de rugby pour perturber les joueurs) ; et même une déclaration d’amour pour Anaël dont le cœur a été conquis par deux équipes dont les porte-paroles ont déclamé, à genoux, un poème en rimes ! Et puis, il y a fallu aussi intégrer, d’une façon ou d’une autre dans la production finale, la fameuse licorne rose invisible, « que l’on peut voir si on y croit », explique avec amusement Pascal Chatonnay, chef du département MMI !

L’ambiance bon enfant n’a jamais quitté le département MMI, même avec la montée de l’adrénaline et de la fatigue. Cette ambiance, la qualité de l’organisation, c’est déjà ce qui avait séduit l’équipe en charge du projet quand elle y avait participé un an auparavant. « J’ai gardé un super souvenir du Défi de 2018, raconte Caroline, donc dès que les projets tuteurés ont été lancés, on s’est jetés sur celui du Défi 24 heures pour faire vivre aux étudiants de cette année ce que nous avions vécu ! » L’enthousiasme n’a pas empêché quelques problèmes techniques de dernière minute qui ont créé un peu de stress supplémentaire, mais « ça fait partie du jeu ! » sourit Caroline.

24 heures d’émotions, et même un peu plus !

Julien Paquier, étudiant en 1ère année de DUT MMI, fait partie de la « Team Puisette Reborn » et garde un souvenir très enthousiaste de ces intenses 24 heures pendant lesquelles il a réalisé avec son équipe « Space Error », une série audio, format qui a de plus en plus d’adeptes : « on a imaginé une histoire, on a rédigé un script, on a enregistré la narration pendant plus de deux heures en studio, on a aussi réalisé des illustrations. Ensuite on a monté tout ça sous Adobe Première. Le résultat de ce gros travail, c’est un premier épisode de 10 minutes. » Compétences graphiques, audiovisuelles, rédactionnelles ont été nécessaires à la réalisation de cet épisode : « on a pu utiliser tout ce qu’on a appris depuis le début de notre DUT MMI. » L’histoire ? « Deux systèmes solaires. Sur Terre, une expérience scientifique secrète visant à fabriquer une machine de téléportation a mal tourné : suite à des erreurs de calcul, une colonie a été téléportée accidentellement. C’est là que se situe l’erreur : un équipage doit alors résoudre le problème en faisant face à plusieurs péripéties… »

15 équipes, 15 projets. Moins de deux heures pour la délibération du jury qui a du mal à départager les équipes. Classement tellement difficile que cinq équipes ont été récompensées au lieu des trois prévues initialement. Le grand vainqueur est la « Team Burton » et son court-métrage mystérieux : « Le nouveau ». L’équipe « Raijin1 » dont fait partie Anselme Salou, étudiant en 1ère année de DUT RT, a réalisé une maquette de site web avec un jeu vidéo. Anselme avoue en riant avoir dormi très légèrement mais garde un souvenir très enthousiaste de l’événement : « L’organisation était vraiment formidable. Et même si notre équipe n’a pas gagné, on est allé jusqu’au bout et c’est un sentiment spécial, très fort. » Cette émotion palpable dans l’amphi où les résultats ont été annoncés, est partagée par l’ensemble des participants, des organisateurs et de l’équipe pédagogique, dont Pascal Chatonnay : « ça a été un super moment à partager avec les étudiants. Toute l’équipe MMI s’est mobilisée autour de l’événement. C’était très intense notamment avec tous les petits défis qui ont émaillé la journée et la nuit. Nous sommes vraiment très satisfaits. Les productions des étudiants sont extraordinaires, avec quelques private jokes, mais d’autres aussi avec une véritable portée, et que tout le monde pourra apprécier. Elles seront visibles très bientôt sur le site du Défi².  »

 

Raijin : éclair en japonnais.
² Les productions des équipes seront prochainement mises en ligne sur le site du "Défi 24 heures".

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