Portrait d'Océane Richardin
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

La clinique du droit

Les étudiants en droit peuvent faire leurs premières armes en tant que juristes en aidant bénévolement des associations. 

Une brigade d'une quinzaine d'étudiants en master de droit privé participent à la clinique du droit de l'UFR SJEPG. Ce système d'inspiration américaine qui a conquis progressivement les universités françaises permet aux étudiants de s'exercer à la pratique juridique au profit d'associations ou de personnes en difficulté. « Il ne s'agit pas de marcher sur les platebandes des avocats, précise Océane Richardin, la doctorante référente sur ce projet, mais plutôt de proposer de l'information juridique à ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir les services des professionnels ». Les étudiants effectuent des recherches dans les textes de loi, renseignent et procurent éventuellement des conseils. Ils assurent par exemple des permanences auprès d'UFC Que choisir, interviennent auprès d'une association d'aide aux victimes d'infractions (AAVI) et auprès du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF). Ils font de la veille documentaire pour un cabinet de conseil sur l'emploi et le handicap et assistent la juriste du Centre technique régional de la consommation (CTRC) par leurs recherches et leurs analyses.

Pour eux, c'est l'occasion d'une première mise en application des connaissances et compétences acquises à la fac sur des cas concrets. « Les débuts sont souvent un peu douloureux », raconte Océane Richardin. Ils ont en effet affaire à des gens qui, n'étant pas juristes, emploient un vocabulaire tout à fait différent du jargon qu'ils utilisent en cours. Il leur faut donc faire un travail de correspondance entre les situations qu'ils rencontrent sur le terrain et les contenus juridiques. « La réalité est souvent plus compliquée que les sujets qu'ils rencontrent en cours, qui ont été rédigés par le prof avec le bon vocabulaire et de façon à ce que tout fonctionne ! » souligne Catherine Tirvaudey, directrice de l'UFR SJEPG. L'expérience, très formatrice, leur montre qu'il y a autant de situations que de cadres juridiques possibles. C'est aussi une véritable découverte de leur futur métier. « Ils se sentent utiles. Ils se rendent compte de l'enjeu économique et humain de leurs études. Cela donne une vraie dimension à leur diplôme », assure Océane Richardin. « C'est aussi une opportunité pour mettre un pied dans le monde du travail et développer leur réseau professionnel », renchérit Catherine Tirvaudey.

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