Un wafer et un appareil de test.
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

I-SITE : un deuxième projet déposé

La COMUE Université Bourgogne Franche-Comté est toujours en lice pour obtenir le label et les financements I-SITE. Elle a déposé le 22 octobre une deuxième mouture de son projet qui vise à développer l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation et l’économie sur la future grande région.

Les établissements membres de la COMUE UBFC, leurs communautés scientifiques et leurs partenaires travaillent ensemble depuis bientôt deux ans sur ce projet pour devenir lauréats de la deuxième vague du programme d’investissements d’avenir (PAI) lancé par l’État. L’obtention du label I-SITE (initiatives science, innovation, territoires, économie) permettrait en effet d’obtenir une dizaine de millions d’euros, chaque année pendant 10 ans, pour mettre en œuvre un plan global de développement économique et scientifique de la Bourgogne Franche-Comté.

Le principe des I-SITE est de s’appuyer sur des atouts et spécificités de la recherche et de l’enseignement supérieur sur un territoire donné pour encourager les collaborations entre enseignants, chercheurs et industriels, avec le soutien des collectivités locales. Le projet élaboré par la COMUE UBFC et ses partenaires1 ambitionne de faire de l’université Bourgogne Franche-Comté une référence internationale dans trois grands domaines : « matériaux avancés, ondes et systèmes intelligents », « territoires, environnement, aliments » et « soins individualisés et intégrés ». De grands axes qui pourraient sembler réducteurs mais qui en réalité impliquent une grande variété de disciplines, comme l’a rappelé Jacques Bahi, président de l’université de Franche-Comté lors de sa conférence de presse de rentrée : « Le projet I-site doit pouvoir irriguer toute la communauté universitaire. Il faut le concevoir comme une locomotive qui va entraîner l’ensemble de l'établissement et non comme la sélection de quelques spécialités. »

Parmi les actions envisagées pour I-SITE figurent notamment le développement des projets interdisciplinaires, l’attraction de chercheurs étrangers de haut niveau, la mise en place de diplômes internationaux ou encore l’accompagnement des entreprises locales vers des compétences « high-tech ».

Après une phase de présélection réussie au printemps2, les porteurs de projet ont approfondi leur travail et cherché à obtenir le soutien des collectivités et des industriels locaux. Plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt3 et évoqué la possibilité de s’engager financièrement à hauteur de 35 millions d’euros sur quatre ans.

Une deuxième version du projet, enrichie et détaillée, a donc été envoyée le 22 octobre à l’Agence nationale pour la recherche (ANR). Dans cette phase finale de sélection, l’UBFC est en compétition avec l’université Languedoc-Roussillon, l'université de Lorraine, l'université Paris-Est et Clermont Université. Les lauréats seront connus en janvier prochain.

  1. La COMUE UBFC est porteur de projet au nom d’un consortium associant l’École nationale des arts et métiers de Cluny, les grands organismes de recherche des deux régions (INRA, CNRS, INEM, CEA), ainsi que les centres hopsitaliers universitaires de Dijon et de Besançon, l’EFS et le Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc.
  2. Le projet de l'UBFC figurait parmi les 5 projets I-SITE présélectionnés sur 13 déposés.
  3. L’un des intérêts pour les entreprises impliquées est de pouvoir intervenir dans le choix des axes de recherche des laboratoires et, dans une certaine mesure, dans les contenus des formations.
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